10 barrières mentales qui vous empêchent de devenir écrivain
Comment devenir écrivain et faire sauter les 10 barrières mentales qui vous empêchent d’y arriver ? Un article invité de Cindy Ghys du blog J’arrête d’être parfaite.
Combien d’entre-nous rêvent de devenir écrivain et n’osent pas sous prétexte que tout a déjà été dit ?
En bons pros de l’excuse, on résiste à coup de :
« oui mais je suis perdu.e, par où commencer ? »
« oui mais je ne sais pas faire »
« oui mais je ne connais pas la bonne méthode »
« oui mais qui va me lire ? »
« oui mais j’ai peur de perdre mon temps »
« oui mais je suis pas doué.e en orthographe »
« oui mais je ne suis pas légitime »
« oui mais j’ai pas qu’ça à faire »
« oui mais je bosse la journée »
« oui mais j’suis fatigué.e »
« oui mais c’est dur »
« oui mais je ne suis pas expert.e dans mon domaine »
Bref, Oui MAIS ! et j’en passe…
Mais quoi bordel de mille milliards de mille sabords ?
Nous sommes là en mode gilet jaune à nous poser des barrières mentales et interdire la circulation. Résultats ?
On se fait des nœuds dans le cerveau et nous perdons notre temps à faire touuuuuuut ce que nous ne devrions pas faire, plutôt que de vous consacrer réellement à ce qui vous tient à cœur : écrire votre livre.
En gros c’est la bataille entre Dumbo et Doudou.
Dumbo, c’est le nom que je donne à mon mental et Doudou… c’est la voix de mon cœur 😉
Dumbo se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. En éléphant roi, il danse aussi mal que vous et moi. Il craint de tout casser s’il ose bouger la papatte.
Alors Doudou essaye de prendre le relais, car son carburant c’est l’a-mour. Bien plus efficace que la peur. Doudou sait bien qu’il ne se trompe pas quand il dit qu’il faut qu’on s’aime… soi !
Qui écouter : Dumbo ou Doudou ?
SOMMAIRE DE L’ARTICLE :
A) Le véritable ennemi de votre carrière d’auteur
B) Les antidotes pour faire sauter vos 10 barrières mentales
- « Je n’ai aucun talent »
- « Je n’ai pas le temps »
- « J’ai perdu la motivation »
- « Je ne sais pas faire »
- « C’est trop tard pour moi »
- « On m’a dit que je ne suis pas fait pour ça »
- « Mais je n’ai rien à dire »
- « Je bloque, ça n’avance pas »
- « Ça ne rapporte pas, je perds mon temps et mon argent »
- « C’est dur »
A) Devenir écrivain : Le véritable ennemi de votre carrière d’auteur
Qui est votre véritable ennemi pour devenir écrivain ?
Vous pensez peut-être que votre ennemi numéro un sera :
- la difficulté du projet
- le manque de compétences
- l’état du marché
- votre compte en banque
- votre entourage
- la concurrence
- le manque de temps
- un petit réseau
Pourtant tout ça est totalement… FAUX !
Aussi faux que d’affirmer que le lapin serait l’animal le plus dangereux de la forêt.
Comment je le sais ?
En 2017 j’écrivais la même année deux livres :
“Ils eurent beaucoup d’enfants et un paquet de linge sale : 10 secrets pour en finir avec le mythe de la famille parfaite”, publié en auto-édition et disponible sur Amazon.
“J’arrête d’être parfaite : 21 jours pour lâcher prise”, publié aux éditions Eyrolles et disponible partout, notamment en Fnac et librairies.
Pourtant, j’avais mes filles de 2 ans et 3 ans en train de transformer les caisses en cartons du drive en bateaux ou châteaux fort, disant “mamaaaan regaaarde” toutes les cinq minutes.
Je n’avais pas d’entourage pour “refourguer” mes adorables chipies le weekend et je devais caler ma routine d’écriture sur le rythme des siestes de 1h30, allez 2h à tout casser.
Je voulais devenir écrivain, donc j’avais une entreprise à faire décoller et pas d’argent pour financer la relecture, la mise en page, l’impression, la diffusion et la promotion de mes bouquins.
À maintes reprises, je me suis retrouvée en pleurs dans ma voiture après avoir été lâchée par un éditeur qui m’avait donné son accord oral, après avoir découvert le travail peu recommandable d’une maison d’auto-édition, et après avoir mis en place des partenariats qui tombaient à l’eau du jour au lendemain.
J’étais une ancienne pianiste qui avait passé un quart de siècle à croire que je n’étais bonne… qu’à faire du piano !
Pourtant j’ai vu mon projet d’écriture passer du rêve à la réalité et on me demande souvent de partager mon expérience. J’ai reçu tellement de mails sur ce sujet que j’ai carrément décidé de mettre à disposition mes outils dans un pack auteur.
Si je résume je manquais de temps, de soutien, de finances, de compétences et je me positionnais sur un projet ambitieux et un marché déjà bien exploité.
On m’a dit récemment que je donne l’impression d’être une wonder woman. La nana super forte qui fait tout en même temps. Mon secret est que je connais mon ennemi et vous savez quoi ? On a le même !
Selon un sondage réalisé pour le Figaro littéraire, 1 Français sur 3 rêve d’écrire un livre et plus d’1 million des manuscrits se trouvent dans des tiroirs. Parfois ça stagne dans un fichier Word ou dix mille carnets. C’est un triste constat.
Qu’est-ce qui bloque ?
Notre ennemi commun s’appelle « la résistance ». C’est notre Dumbo bavard (la voix du mental) qui, si nous lui accordons ne serait-ce qu’une nano-seconde d’attention, se met à fournir des excuses, des alibis, des auto-justifications et un million de raisons pour expliquer pourquoi il ne peut pas, ne devrait pas et ne fera pas ce que nous savons que nous devons faire… puisque Doudou (la voix du coeur) nous l’a dit.
Vous souhaitez vraiment devenir écrivain ?
Il va falloir choisir entre le mental et le coeur.
B) Voici les antidotes pour faire sauter vos 10 plus grosses barrières mentales
Comment fermer sa trompe à Dumbo (le surnom que je donne à mon mental, vous suivez ou quoi ?)
1) « Je n’ai aucun talent »
Nous n’écrivons pas un livre pour prouver au monde son talent. Nous le faisons pour le message qui nous tient à coeur (et à Doudou). Parce que nous pensons que cela peut faire du bien autour de nous, distribuer du bonheur, changer les mentalités, laisser un héritage… Écrire, cela ne vous concerne pas plus que votre talent. C’est pour bien plus grand que vous-même. Arrêtez de vous censurez et tordre l’esprit avec votre talent, écrivez, point.
2) « Je n’ai pas le temps »
Je vais être franche : ceci est un mensonge. Ce serait plus approprié de dire que ce n’est pas une priorité pour le moment, ou que finalement ce n’est pas si important. Demandez-vous si un jour vous n’allez pas penser « ah c’est dommage, j’aurais dû l’faire » et dormir sur des regrets… Quand j’ai écrit mes livres j’ai arrêté d’aller flâner au marché pour acheter des paniers tout prêts. J’ai cuisiné en grande quantité pour ne pas me remettre au fourneau tous les jours. J’ai cessé les séries télé. Je me suis couchée à 20h30 en même temps que mes enfants pour écrire à la fraîche chaque matin en me levant avant 5h.
Au grand désespoir de mon conjoint j’étais aussi moins disponible pour les câlins. Mon livre était vraiment ma priorité !
3) « J’ai perdu la motivation »
Tout est normal puisque la créativité fonctionne par cycle : une idée, une envie, un projet, une petite euphorie, une grande euphorie, des doutes, une remise en question, un ras le bol, une perte de motivation. Et puis la roue tourne et c’est reparti ! Donc quand nous perdons la motivation nous ferions mieux d’aller nous aérer et vivre des expériences plutôt que de rester devant une feuille blanche à culpabiliser. Dans notre créativité, nous vivons régulièrement les 4 saisons. Parfois ça fleurit, d’autres fois tout semble mort. C’est ok de ne pas être toujours aussi excité par son livre qu’un enfant aux portes de Disney.
4) « Je ne sais pas faire »
La bonne nouvelle est que personne ne sait vraiment faire avant de l’avoir fait. L’expérience ne se transmet pas. Donc nous devons faire pour savoir faire, c’est ainsi. Ce n’est pas parce que nous sommes devenus adultes que nous n’avons plus besoin d’apprendre. Et pourquoi ne pas se former, rejoindre un atelier d’écriture, intégrer un mastermind pour auteurs, interviewer des personnes qui sont déjà passées par là ?
5) « C’est trop tard pour moi »
Je vais caricaturer la situation, mais quand bien même une personne serait en phase terminale et que les médecins ne lui donneraient plus que 3 mois à vivre, ce serait encore le temps d’écrire.
Et même si elle n’avait plus la capacité de tenir un stylo ou d’appuyer sur les touches d’un clavier d’ordinateur, elle pourrait parler son livre et enregistrer ses idées, puis déléguer la partie mise à l’écrit. En réalité nous ne devrions pas nous empêcher de faire ce que nous pouvons faire, sous prétexte qu’on a tel âge ou telle caractéristique. L’âge est une boîte, une croyance limitante dont Doudou se fout royalement !
6) « On m’a dit que je ne suis pas fait pour ça »
Et alors, tu y crois ?
Voici l’exercice que je propose : écrire sa colère dans une lettre fictive à l’attention de cette personne pour ouvrir son coeur et lui exprimer son ressenti. Une fois que tout est sorti, nous pouvons déchirer ou brûler cette lettre. Enfin, tourner la page c’est s’offrir un cadeau. C’est à nous de décider si nous voulons écrire un livre. Nous sommes acteur de notre vie, pas victime des commentaires des autres. Donne une bonne leçon à Monsieur Poirot qui a une estime personne si basse qu’il n’a pas trouvé d’autre moyen que de rabaisser les autres pour se sentir exister.
7) « Mais je n’ai rien à dire »
Faux, nous n’osons pas le dire, nous nous censurons. Dans ce cas, nous pouvons apprendre à écrire dans un carnet sans nous juger, sans avoir honte, sans dire que c’est nul. Au départ ce que nous allons écrire va ressembler au flot de nos pensées. Peut-être même quelque chose comme « aujourd’hui j’écris, mais franchement je ne sais pas trop pourquoi. Enfin si, pour arrêter de me censurer. Et puis après tout j’ai bien le droit et… » hop blablabla, nous voilà en route pour écrire une page. Il faut bien comprendre que tout ce qui est personnel est également universel. Il y a forcément des gens qui vont se retrouver dans ce que nous avons à dire. L’important est de parler avec son Doudou.
8) « Je bloque, ça n’avance pas »
Pas de mystère : tous les écrivains sont confrontés à un moment ou à un autre au problème de la page blanche. Écrire son livre n’est pas un sprint, c’est un engagement envers soi-même d’aller jusqu’au bout de la course et de persévérer quand on a un point de côté. Nous ne devons pas viser la perfection mais la progression sans nous comparer, car il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » progression, il y a des progressions, point.
“Un pas à la fois suffit” disait Gandhi.
9) « Ça ne rapporte pas, je perds mon temps et mon argent »
Si l’on souhaite devenir auteur pour être riche, nous nous trompons de carrière. Alors c’est important de savoir pourquoi est-ce que nous le faisons. Est-ce que ce sera une porte d’entrée professionnelle, une sorte de carte de visite ? Ou encore une trace pour l’entourage, ses proches, ses descendants ? Est-ce que vous le faites pour l’expérience et le plaisir d’apprendre ? Peut-être est-ce pour occuper son temps ? Ou simplement parce que ça brûle si fort à l’intérieur depuis des années qu’il n’est plus question d’asphyxier Doudou ?
10) « C’est dur »
Oui, c’est un Everest. Heureusement, ce n’est pas seulement le but mais le chemin qui compte. Parfois nous prions pour avoir une montagne à gravir. À titre d’exemple, notre montagne peut être de passer de célibataire à en couple, ou bien devenir parent, ou encore ouvrir son entreprise et dans le cas qui nous occupe écrire un livre. Pourtant, quand nous sommes enfin devant notre « montagne », nous reculons en disant « finalement c’est trop dur, j’vais pas grimper, j’ai pas envie de suer, merci bien, pas pour moi » et nous avortons de notre projet. Il faudrait savoir ce que nous voulons vraiment, car il y a toujours un prix à payer et plus ou moins de sueur à déverser.
Alors, prêt.e à faire sauter vos barrières mentales et vous autoriser enfin à devenir l’auteur que vous méritez d’être ?
Ancienne pianiste perfectionniste, Cindy Ghys crée en 2017 la marque “J’arrête d’être parfaite” qui rencontre un franc succès et balise son saut à pied joints dans l’entrepreneuriat sur le web. Aujourd’hui elle aide des milliers d’auteurs, entrepreneurs, infopreneurs, coachs et mampreneurs à incarner et matérialiser leurs rêves.
Merci pour ces conseils, j’en suis à cette phase là où j’écris régulièrement, j’ai pleins d’idées dans tous les sens, je sais que j’ai seulement besoin d’y aller à fond, trier, organiser mes idées, faire le grand saut quoi mais mon Dumbo comme tu dis a toujours pleinnns d’excuses très anxiogènes 🙂 🙂 🙂 C’est trop duuuuuuur, c’est trop le bazaaaar, comment je vais faiiiiire. haha. Aussi ton point numéro m’a fait pensé au roman « LE scaphandre et le papillon », l’autobiographie d’un homme paralysé entièrement qui l’a écrite en clignant d’un de ses yeux qui était la seule partie de son corps non paralysée. Aucune excuse quoi.
Je voulais te remercier du fond du cœur. Cela fait quelques jours que je me rend sur ton site pour dévorer tes conseils, qui me motivent énormément. Pour me présenter très rapidement, je n’ai que 14 ans. J’écris depuis toute petite mais je doute énormément de moi. Tes conseils m’apportent bien plus que ce que ce que tu peux imaginer, j’en suis persuadée.
J’aurais une question à te poser, si cela ne te dérange pas d’y répondre.
Si tu devais me donner un conseil, qui a ton avis compte plus que tous les autres, ce serait quoi ?
Merci d’avance ! ^^
Merci beaucoup ! Bravo pour cette décision. Le doute fait partie de la vie de l’écrivain. L’important est de pratiquer sans relâche, sans trop te soucier des critiques (flatteries comme déconsidération). S’il s’agit de ta passion, tu trouveras la force de continuer à écrire chaque jour. (Par contre l’auteur de l’article ci-dessus est Cindy Ghys, pas moi, je précise).
Merci pour l’article. Ça réveille et me fait prendre conscience de certains points. Donc il va falloir m’y mettre . Merci
Go 🙂 Merci Gisèle pour ton commentaire !
Merci pour cet article ! Je viens de finir mon premier roman (et de commencer le 2éme !) et je suis totalement d’accord avec tous ces points. Ecrire un livre, c’est difficile, et ça demande beaucoup de travail, mais ça vaut le coup !
La question du talent est particulièrement importante. Le talent de l’écrivain est en grande partie un mythe. Un livre, c’est 99% de travail, la part de talent est négligeable. Et c’est important de ne pas se décourager si au départ le résultat n’est pas aussi bon qu’on le voudrait, parce qu’écrire, ça s’apprend ! Mais pour apprendre, il faut écrire (alors au boulot !^^)
tellement d’accord !
Génial ! Merci pour cet article invité qui vise très juste 🙂
Me voilà ravie 🙂
bonjour
j’ai reçu ce matin un contrat d’édition pour signer avec un éditeur à qui j’ai soumis mon manuscrit « Des maladies pas comme les autres » ! …
faut oser !!!! quel bonheur ensuite …
chrystèle
excellente nouvelle !!
Merci pour cet article ! J’ai acheté le pack d’écriture de Cindy cité dans cet article et j’en suis très contente Je le recommande à tous ! Aujourd’hui je suis moi même dans un projet mêlant écriture et autres passions : je créé un blog pour les enfants et les adultes qui les accompagnent
( https://apprendre-chaque-jour.fr ) sur le plaisir d’apprendre juste pour apprendre en proposant des articles sur des apprentissages théoriques mais aussi des idées pour développer la créativité et apprendre en jouant ! L’objectif est de permettre aux enfants de s’épanouir grâce à tout cela Et quel plaisir !!! Tous les points cités font ou ont fait partie de mes interrogations et de mes doutes. Mais même si je ne sais pas trop où ce projet va me mener je m’éclate grâce à sa création et à l’écriture ; -)
Merci pour cet article très encourageant et inspirant
Stéphanie
Bravo Stéphanie pour tout ce que tu entreprends, et merci pour ton retour d’expérience avec mon pack auteur 😉
Ah ! J’aime lire ce genre d’article ! C’est thérapeutique 😉
Merci !!
Avec plaisir 🙂