Comment rendre vos articles de blog irrésistibles

Comment écrire un bon article de blog ? Vous avez beau lire des centaines d’astuces, il semble que vous ne possédiez toujours pas la réponse ultime à cette question.
C’est qu’écrire un bon article de blog n’est pas ce que vous croyez.
Mais tout d’abord, sachez que par bon article, j’entends « article irrésistible ». Être dans la moyenne n’est pas une option envisageable.
Vous, vous souhaitez écrire de telle façon à provoquer un changement, un bouleversement dans l’esprit de votre lecteur.
Vous voulez qu’il y ait une vie avant et après votre article.
Vous voulez que votre lecteur accroche dès la première phrase. Et vous voulez qu’il plonge dans votre article comme dans l’un de ces romans qui tient notre lampe de chevet allumée jusqu’à l’aurore.
Vous voulez qu’on vous lise, et pas qu’on vous survole, pas vrai ?
Vous voulez qu’on reste suspendu à vos mots, pas qu’on fasse « pfff » au bout de 2 lignes et qu’on se barre voir chez les concurrents si l’herbe est plus verte, pas vrai ?
Mais, au fond, pourquoi voulez-vous qu’on lise vos articles ?
Ce n’est pas juste par pur narcissisme, n’est-ce pas ?
Non, dans le secret de votre coeur, vous avez l’ambition d’attirer des lecteurs dans l’espoir de gagner votre vie avec votre blog.
Et cet article que vous allez lire correspond à ce que vous cherchez :
Quelle que soit votre stratégie, grossir une mailing list, l’utiliser comme une vitrine à votre commerce, vendre de l’affiliation ou y diffuser de la pub, cet article a pour but de vous apprendre à transformer vos lecteurs de blog en clients.
Ni plus, ni moins.
Prenez dès maintenant votre carnet de notes, car il est rempli d’informations qui vous permettront de transformer vos articles insipides en bombes marketing. Ce que vous allez lire est mieux qu’une méthode, c’est un système de pensée.
Il faut changer votre manière de voir et de faire, car juste appliquer des astuces à vos écrits n’est pas la bonne solution et quelque part, vous le savez.
Et last but not least, il est passionnant à lire.
What else ?
Ici, vous allez enfin prendre cette décision nécessaire
Une bonne grosse décision radicale est souvent ce dont vous avez besoin pour commencer un nouveau chemin de vie. Mais rassurez-vous, je ne vais pas vous demander de déménager dans une grotte, ni même de vous couper les cheveux (enfin, sauf toi là, oui toi, tu as vu ta coupe ?).
Non, ce que je vais vous demander de faire, et qui va vous faire pousser un gros soupir, c’est de :
Prendre le temps
Parce qu’écrire un article de blog en 1h n’est clairement pas du bon travail. Vous aurez beau chercher dans tous les recoins des possibilités de ce monde, non, non, il n’y a aucun moyen que vous puissiez écrire un article attrayant et rémunérateur en n’y consacrant qu’une petite partie de votre énergie et de votre temps.
Vous n’avez pas le temps ? N’écrivez pas, et cherchez plutôt comment en dégager. Parce qu’il va vous falloir travailler.
« Combien de temps maîtresse ? » Demande Anne-Clotilde qui se croit encore en Cm2.
Un peu d’autonomie Anne-Clotilde, que diable !
Êtes-vous comme Anne-Clotilde, à vous demander combien de temps il FAUT pour écrire un bon article ?
Ok, ok, alors, disons qu’il faut 10h. Là, vous vous exclamez : « Quoi ? C’est long ! », mais docile, vous prenez ces 10h et écrivez votre article.
Au bout de 9h30, vous en voyez le bout (c’était dur, pfiou !) et satisfait d’avoir accompli votre devoir, vous allez vous coucher, confiant que ce travail acharné va être récompensé.
Le lendemain, vous partagez votre article, et ce qui devait être une belle récompense s’avère être une punition. Pas de commentaires, pas de visiteurs…Il est ou mon buzz ?
Les pensées s’entrechoquent : Oh le coup de bâton ! Mais pourquoi ? La contentologue avait dit 10h ! C’est n’importe quoi, au fond tout ça. Elle doit posséder quelque chose que je ne possède pas. Je dois chercher la solution ailleurs. Au fond je suis nulle. Exxxxxxxeterrrrra.
Vous aurez dans ce cas pratiqué ce que j’appelle l’ACIEE : Auto-Complaisance Issue de votre Effroyable Éducation.
L’école (encore elle) vous a appris à fonctionner comme ceci :
♫ Méthode pourrie de l’éducation nationale ♫
Quelle genre d’éducation as-tu reçu ? Moi, j’ai reçu une éducation nationale !
1. Prenez un être vivant qui ne connaît rien de la vie
2. Dites-lui qu’il va réussir s’il a de bonnes notes
3. Lavez-lui le cerveau avec de la culture générale (bataille de marignan ? gninzentgninze…)
4. Observez le résultat !
Alors, permettez-moi de vous retourner la question : Combien de temps allez-vous prendre à rédiger votre article ?
Vous n’en savez rien ?
Ok.
Répondez à ces questions dans ce cas :
- Combien de temps faudrait-il pour rédiger un article qui apporte vraiment à vos lecteurs ?
- De quoi vos lecteurs ont-ils besoin ?
- Si vous avez rédigé 14 articles de 300 mots qui n’ont aucun commentaire, y a-t’il moyen que vous n’ayez rien apporté à vos lecteurs, et que du coup, vous n’y ayez pas passé assez de temps ?
Alors, je peux vous dire combien moi je passe de temps à rédiger : Environ 18h.
Pourquoi ?
Parce que j’ai un paquet de choses à écrire, à dire, à expliquer. Que chaque chose que j’écris me fait penser : oui, mais ça tu n’as pas expliqué comment, et au sujet de ça, tu n’as pas dit ceci, ah oui d’ailleurs il faudra que tu penses à dire cela…
Une fois que j’ai dit ce que j’avais à dire, j’ai fini. C’est tout.
Et seulement à ce moment, je constate : Tiens, j’ai mis 15 heures. Il en va évidemment de même pour le nombre de mots.
Devriez-vous passer 40h à rédiger ? Je ne sais pas : devriez-vous passer autant de temps à vivre sur cette Terre ? Je veux dire : faire les choses qu’on aime, c’est vivre. Si vous aimez transmettre votre savoir, vous ne faites que vivre, alors combien de temps faut-il passer à vivre ?
Ok, ok, ça devient très philosophique, mais en réalité, votre business, votre succès, se mesure avant tout à la joie et l’enthousiasme que vous mettez dans vos actions, pas à la dose de sacrifices douloureux que vous vous imposez.
Votre succès se mesure à la joie et l’enthousiasme que vous mettez dans vos actions. (clique)
La vérité est que je ne gagne ma vie que parce que j’aime bien faire ce que je fais. Les gens le voient, le sentent, et décident de s’adresser à moi pour les aider uniquement grâce à ça. Alors pourquoi devrais-je compter mes heures ?
- Une bonne check-list pour dégager du temps selon Mathieu du blog Penser et Agir.
Mais j’ai pas envie…
Réfléchissez : si vous aviez 1 milliards d’euros, que feriez-vous ?
- Vous vous payeriez un immense voyage
- Vous vous achèteriez une maison
- Vous feriez don à des projets qui vous tiennent à coeur
- Ok, il vous reste 500 millions à présent, que faites-vous ?
Il y a fort à parier que vous décidiez de faire des projets sympas qui vous tiennent à coeur, quels sont-ils ? Ce sont ces projets-là que vous devez mettre en place, et quand vous les maîtriserez, croyez-moi, vous aurez envie de les transmettre.
Si j’avais 1 milliards d’euros, certes, je me paierais un beau voyage ou une maison à Kyôto, puis je donnerai à des projets écologiques et caritatifs. Mais au final, j’aurais quand même envie de transmettre.
Et je me remettrais à écrire pour aider les autres, asseoir mes connaissances, m’exprimer. Parce que j’en ai vraiment envie.
Mais pour cela, il faut maîtriser son sujet. Pas seulement bien l’aimer.
Par exemple, je me suis mise récemment à faire des films. J’adore ça. Créer des scénarios, diriger des acteurs, réfléchir au storytelling des images, tout cela me plaît.
Pourrais-je écrire et transmettre là-dessus ? Non. Je ne me sens pas assez compétente. Je sens qu’il y a énormément d’aspects que je ne maîtrise pas, et je suis en situation d’apprentissage théorique et pratique.
Je sais que je maîtriserai ce sujet, quand je commencerai à avoir envie de transmettre. Mais c’est un projet à long terme.
Vous aussi, si vous avez envie de changer de vie, faites des projets à long terme et en attendant, faites ce qui vous plaît le plus, et qui est possible, pendant que vous cherchez le moyen de mettre en place un projet futur.
Vous avez les moyens de mettre en place un projet pro qui soit aussi votre rêve ? Alors prendre le temps pour celui-ci ne devrait pas être une douleur !
Et puis, fréquentez votre sujet, pratiquez, pratiquez…
Je ne sais pas si c’est pareil pour vous, mais j’ai pour croyance que nous fonctionnons tous sur le même schéma (avec d’infinies variations), et je crois vraiment qu’il faut pratiquer, échouer, corriger, lire et observer un certain temps avant que ne naisse naturellement l’envie de transmettre.
Alors si cette envie n’existe pas en vous, je vous encourage, plutôt que de faire 1000 sessions de développement personnel (croire en soi, etc), à fréquenter votre sujet au maximum, par tous les angles possibles, pour vous sentir à l’aise.
Un prof de théâtre que j’ai eu nous a dit un jour : « Si vous avez le trac avant de rentrer sur scène, ce n’est pas parce que vous êtes un grand acteur, c’est parce qu’il vous manque des informations. » Et je pense que c’est une théorie bien plus raisonnable que le postulat suivant : « puisque même les grands acteurs ont le trac, avoir le trac est le signe du talent. » Pratiquons le syllogisme avec discernement, mmm ?
Je sens que vous êtes à fond, alors on continue :
Comment écrire un bon article de blog ? Votre nombril est un piètre informateur.
Quand vous cherchez des idées, vous demandez-vous ce que vous aimeriez faire comprendre à vos lecteurs ? Ce que vous désirez qu’ils pensent ? La manière dont vous voudriez qu’ils réagissent ?
Génie, génie, je voudrais que…
Je reviens souvent à cet exemple, et ceux qui me lisent régulièrement le savent déjà : j’ai fait une étude de marché en écrivant personnellement à 250 rédacteurs web pour leur demander quel était leur principal problème.
Et j’ai eu cette réponse qui revenait souvent : « J’aimerais faire comprendre à mes clients que mon travail a de la valeur. »
Comprenez-vous pourquoi ce type de rédacteur a des soucis à gagner sa vie ? Ils se focalisent sur leur propre besoin, au lieu de comprendre leurs clients.
Car si vos clients ne comprennent pas que votre travail a de la valeur, c’est peut-être bien parce qu’il n’en a pas vraiment pour eux ?
Ouhhh. Suis-je en train de dire que vous n’avez aucune valeur et que votre cerveau demeuré n’est pas capable de produire de belles phrases bien agencées ?
Non. Je suis en train de dire que vous essayez de vendre des sandwichs dans le désert au lieu d’y vendre de l’eau.
Un client qui vient vous trouver parce qu’il a besoin de textes pour sa boutique de chaussures, n’a pas besoin de descriptifs de chaussures. Il croit qu’il a besoin de ça, parce qu’il a estimé (on lui a dit) que son besoin de gagner de l’argent devait passer par des descriptifs de chaussures sur ses pages.
Or, son besoin est de vendre mieux ses chaussures. De les vendre mieux pour gagner tout plein de maille.
Que devriez-vous alors faire ?
Lui offrir (oui gratuitement) un texte magnifique sur le produit qui marche le mieux, celui qui possède déjà une description naze. Puis, quand le client a constaté que les ventes de son produit s’envolaient, lui vendre d’autres descriptifs. Cher.
Parce que soudain, vous êtes devenu l’eau de son désert financier.
Certes, il faut que ce que vous écriviez vous transporte, mais si vous êtes transporté comme un doctorant sur sa thèse, il y a peu de chances que cela vous amène un quelconque lecteur (ou qui se sont perdus en tapant la requête « laurent romejko completement nu sous la douche« ).
Il faut que votre sujet touche un besoin réel, et plus ce besoin est répandu, plus vous aurez de lecteurs.
Et ne craignez pas de traiter « encore une fois » ce sujet, alors que « tout le monde l’a déjà fait ». Non, la toile est remplie de blogs vides, qui n’apportent rien de nouveau. Le besoin reste : la solution n’a pas été trouvée.
Paradoxalement, pensez à vous-même. Vous qui cherchez une info. Quelle info avez-vous cherché récemment ? Rappelez-vous exactement les sites que vous avez parcourus, comment et pourquoi.
Rappelez-vous ce site que vous avez zappé, parce qu’il n’expliquait pas bien, ou pas tout. Retournez-y, et regardez pourquoi cet article ne marche pas. Regardez le potentiel de ouf du site (puisque bien placé dans Google), et comment ce potentiel est gaspillé, puisque vous avez quitté le site vite fait (participant ainsi à son inexorable chute dans Google sur cette requête…).
Ne gaspillez pas votre potentiel. Un lecteur qui vient chez vous, c’est comme un client qui entre dans une boutique : ne le laissez pas partir ! Vous ne l’avez pas devant vous pour savoir ce qu’il désire, alors il faut le lui demander AVANT.
Par l’étude de marché. Eh oui.
Comment faire dévaler votre pensée comme une cascade
Je me rappelle qu’au Lycée, une prof avait annoté mon devoir avec ces mots : Approfondissez votre pensée. Je ne comprenais pas cette phrase. Je croyais qu’elle me disait que ma pensée n’était pas assez profonde, que je n’étais pas quelqu’un d’assez profond (intéressante, intelligente).
Mais j’aurais aimé qu’elle m’explique ceci :
Approfondir votre pensée, c’est en expliquer le cheminement. Un peu comme dans les résolutions d’équations. On ne dit pas seulement quel résultat on obtient, on explique comment on a obtenu ce résultat.
Imaginez que chacune de vos phrases soit la solution à un problème mathématique et que vous deviez expliquer comment vous en êtes arrivé à comprendre et connaître ce résultat.
La vérité est qu’on a souvent très peur que notre propre cheminement ne soit pas le bon. On croit souvent qu’on est arrivé à un résultat par chance, et nous vivons avec un syndrome de l’imposteur, parce qu’il nous a été expliqué à de maintes reprises que seule la manière enseignée était la bonne.
Qu’un résultat obtenu ne pouvait l’être que grâce à un processus homologué par la grande confrérie des morts qui ont raison.
Imaginons que vous teniez un blog de régime. Vous êtes extrêmement mince, et vous vous sentez quelque peu illégitime de proférer des conseils de régime, car vous n’en utilisez pas vraiment. Vous avez toujours été mince et il semblerait que les fées de la minceur se soient penchées sur votre berceau.
Vous passez alors du temps à chercher des conseils ailleurs, à lire des livres d’experts, et à les répéter à vos lecteurs.
Et ces articles vous sont aussi difficiles à pondre, qu’un oeuf de cane à une poule (aïe). Vous n’éprouvez pas de réel enthousiasme et vos articles sont peu développés, du simple fait que vous ne pourriez expliquer le cheminement qui vous a conduit à ce raisonnement : ce n’est pas le vôtre.
Mais si je vous posais la question : pourquoi êtes-vous mince ? Vous pourriez me répondre : parce que je l’ai toujours été. Alors je vous demanderai de nouveau : pourquoi l’avez-vous toujours été ? Vous répondriez alors : je ne sais pas, peut-être dans mon éducation, la façon dont j’ai été nourri ?
Alors je vous dirais d’aller étudier votre éducation, et la manière dont vous avez été nourri. Depuis la grossesse.
Vous découvririez alors que vous avez été allaité pendant 8 mois, et que votre mère vous a donc délivré des bactéries essentielles à votre excellent métabolisme. Et s’ouvrirait alors devant vous l’un des secrets de la minceur, et vous pourriez ainsi faire des recherches dans la bonne direction, directement liées à votre expérience personnelle.
Et ceci vaut pour toute compétence (ou caractéristique comme la minceur, mais toute compétence ou caractéristique est le résultat d’un processus, de la réception au traitement de l’information par votre corps…). Cela vaut vraiment le coup d’analyser vos résultats, quels qu’ils soient.
Partez du principe que votre lecteur a 8 ans. Capable de comprendre des concepts complexes, mais ignorant de la quasi-totalité des savoirs de ce monde. Et exigeant ! Il demande sans cesse : « Pourquoi ? Pourquoi ? »
Vos lecteurs viennent chez vous dans l’espoir de trouver un moyen, et des réponses précises à leurs questionnements.
Si vous leur dites :
Pour devenir riche, économisez chaque mois 10% de votre salaire, vous aurez 20% de vos lecteurs qui comprendront immédiatement comment le faire (ils ont une expérience spécifique) et vous laissez 80% de vos lecteurs dans l’ignorance : ces lecteurs qui ont déjà du mal à finir le mois, et qui n’ont aucune expérience de la gestion des finances (car ce sont ceux-là qui tapent « comment être riche » dans Google…).
Mais si vous leur expliquez une méthode pour économiser facilement 10% de son salaire, alors vous obtenez leur confiance, et un grand nombre de choses à dire dans votre article.
Défaire tous les noeuds
Et pour chaque explication, figurez-vous votre lecteur qui formule une objection. Vous savez, ces personnes qui ne satisfont de rien (en fait elles se satisfont quand on leur donne enfin ce qu’elles cherchent).
Prenons toujours l’exemple de l’économie de 10% sur le salaire.
Vous avez donné une astuce : Au lieu d’acheter de la nourriture de marque, achetez uniquement des premiers prix.
Alors la personne vous rétorque : Oui, mais je le fais déjà !
Vous pourriez lui dire :
- Achetez par lots, les produits qui ne périment pas.
- Utilisez vos tickets restaurants et cuisinez vos repas du midi
- Faites-vos courses avec la carte du magasin, et n’achetez que les produits avec remboursement
- Achetez des produits « à consommer rapidement » et congelez-les
- Réduisez votre bol alimentaire, etc.
Ces potentielles objections vous donne une quantité incroyable d’informations à donner !
Je récapitule :
- Traitez chaque information que vous donnez dans vos articles comme un résultat et cherchez par quel moyen vous êtes arrivé à ce résultat.
- Comprenez que votre lecteur se fout de votre résultat, il veut avant tout comprendre comment l’obtenir LUI.
- Imaginez que votre lecteur est un enfant de 8 ans particulièrement exigeant, qui déteste qu’on bâcle sa réponse.
- Chercher comment aider toujours plus votre lecteur
Le plan pour les personnes qui n’aiment pas faire de plans
Lisez cette phrase :
Avant d’écrire, il faut faire un plan.
Cette phrase est :
Réponse A : hyper amusante, youpi, un plan ! Je vais encore utiliser excel, quelle chance !!
Réponse B : mortellement ennuyeuse. Il reste des lasagnes ?
À moins que vous ne soyez un grand maniaque des plans (vous venez de Pluton), projeter de faire un plan cela n’a absolument rien d’enthousiasmant. C’est faire le plan de faire un plan. Planception. Endormez-vous, vos rêves vont agir à votre place.
Et là, on rêve d’écrire comme si on s’envolait : cela devrait être fluide, léger, sans contraintes, les mots devraient jaillir de nos doigts comme la nourriture de la corne d’abondance, issus de la fulgurance de notre pensée soudainement devenue synthétique et précise comme l’horloge entre les mains de l’horloger suisse.
Mais vous ça fait plutôt « coucou ! coucou ! » toutes les 5 secondes. Il était bourré notre horloger ou quoi ? Douloureux réveil.
J’aime pas faire des plans. Vous non plus.
Et pourtant, c’est le plan qui me fait écrire ! Sans plan, pas d’article sur Contentologue ! Et vous savez quoi ? J’adore le moment de faire mon plan !
Allez, je vous donne ma méthode :
Tout commence par trouver l’article qui m’amuse le plus à rédiger. Pour cela, je plonge dans la liste des multiples idées d’articles écrites à l’avance (il y a 2 ans). Lire ma méthode zen pour trouver des centaines d’idées d’articles. J’en sélectionne quelques unes, puis je plonge dans mon verbatim, construit à partir de mes 2 études de marché (une avant le lancement, une autre avant le lancement de ma formation blogging.)
Là, je fais une corrélation entre les besoins exprimés par mes prospects et mes idées d’articles, en général, une idée que j’ai envie de traiter en ressort assez facilement.
Là, je prends tous les besoins exprimés par mes prospects concernant ce problème spécifique. Pour cet article, voici 2 exemples :
- comment hiérarchiser sa rédaction pour être lu et maintenir le lecteur captivé?
- la rédaction (…) Choisir la linguistique appropriée, la construction de paragraphes essentiels… Enfin bref un bon cahier des charges très efficace.
Là, je me représente mes deux prospectes, assise à côté de moi, et je note ce que je dois leur expliquer :
- Comment faire un plan (hiérarchiser)
- Comment écrire pour être captivant
- Comment écrire pour être lu
- Comment formuler (quel style/linguistique)
- Comment construire ses paragraphes
- Comment rédiger l’essentiel
- Penser l’article comme un cahier des charges (une méthode complète : ne rien oublier !)
Voilà déjà un plan en 7 parties.
Je les place dans cet ordre, peu m’importe l’ordre pour le moment, ce qui m’importe, c’est de remplir mes parties.
Dans chaque partie, je cherche ce que j’ai à dire sur le sujet. Par exemple « Comment rédiger l’essentiel », m’a fait penser « L’essentiel signifie-t’il être bref ? Quelle est ma conception de l’essentiel ? » Ainsi, j’ai pu écrire une sous-partie « Prendre le temps ».
J’ai ensuite cherché tout ce que j’avais à dire sur « prendre le temps ». Ensuite, j’ai pensé à l’un des freins constants de mon lectorat « Je n’ai pas le temps », puis une question récurrente « Combien de temps je dois mettre ? », et j’y ai répondu à ma sauce.
Cette partie a fini en 1ère position de l’article. (J’ai d’ailleurs écrit cette dernière phrase à la fin).
En fait, faire un plan, c’est chercher à répondre à un besoin, et remplir les cases de nos différentes solutions qui deviennent des titres (que vous reformulez à la fin).
Si vous vous sentez un peu timide, ou que vous n’avez vraiment aucune idée de comment se structure un article, vous souhaiterez peut-être un mode d’emploi complet. Je vous conseille d’aller jeter un œil ici :
(Cliquez sur l’image pour voir la super infographie de Marlène)
Cette infographie peut être très utile quand on est bloqué, et redonner un petit rappel à une inspiration en berne !
Nicolas Boileau vous rappelle à l’ordre
Vous connaissez ces vers (enfin, surtout le 3ème) :
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément
Selon que notre idée est plus ou moins obscure
Maîtriser son sujet n’a rien à voir avec le fait d’être considéré comme un expert par vos pairs. La complaisance au sein des réseaux d’amis ou de collègues génère des lignes et des lignes de textes insipides, sous forme d’articles vomitifs ou de livres cale-meuble.
Vous n’êtes pas bon parce que votre réseau vous invite à donner des conférences. Ni même parce que vos collègues viennent commenter chez vous (pour se faire mousser). Encore moins parce que vous êtes entré dans un réseau pyramidale ou chacun promeut l’autre.
Et maîtriser son sujet n’a rien à voir non plus avec l’obtention d’un diplôme dans le domaine. Avoir une maîtrise signifie seulement que vous avez bien su recracher ce que vous a enseigné, ou encore que vous avez compris de quoi il retournait selon les personnes qui ont écrit ce que vous avez lu. Je prends l’exemple d’une maîtrise en psychologie. Si les diplômés en psychologie soignaient vraiment les gens, ça se saurait…La France reste le pays qui prend le plus d’anti-dépresseurs au monde !
Pour finir, maîtriser son sujet n’a rien à voir avec les années d’expérience. Certes, cela peut prendre des années de maîtriser un sujet, mais passer 20 ans à travailler comme rédacteur, ou même bloguer depuis 10 ans, ne fait pas forcément de vous quelqu’un qui sait écrire.
Ce qui rend nos idées claires, c’est à dire notre maîtrise d’un sujet avérée, c’est la capacité que nous avons de tisser des liens entre notre sujet et n’importe quel autre.
C’est à dire que, si vous connaissez parfaitement le yoga, vous êtes capable de comprendre la relation qu’il y a entre le yoga et la plomberie (la circulation de l’énergie et celle de l’eau par exemple : tuyaux/flux d’énergie). Vous êtes donc capable de créer des images, des métaphores, vous êtes capable de créer sans cesse de nouvelles idées à partir de votre sujet.
Ce n’est pas seulement que vous connaissez votre sujet, c’est que vous le comprenez. Et même mieux : vous en avez une conscience totale, qui relie vous, votre sujet, et l’univers.
Mais je vais vous dire quelque chose qui va sûrement vous parler : cela n’a rien à voir avec le sujet.
Vous pourrez lire 10 livres inspirants sur le sujet, que vous vous retrouverez peut-être encore et encore à copier et recopier ce qu’ont dit vos pairs.
Cela n’a rien à voir avec votre sujet, cela a à voir avec vous.
Vous : vous vous reflétez dans tout ce que vous dites, dans tout ce que vous faites, dans tout ce que vous pensez. Si vous ne possédez pas une sorte de sagesse universelle, une façon d’appréhender n’importe quel sujet par le biais de la connaissance consciente, vous serez bloqué avec votre créativité croupie derrière un barrage.
Un excellent exemple d’une personne qui pratique la connaissance consciente :
« Je ressentais le même sentiment que lorsque j’écrivais de la poésie, se rappelle-t-elle. Un bon écrivain essaie d’aller en profondeur pour trouver un propos original. J’ai découvert que c’est la même chose en physique. Quand vous menez des recherches, vous voulez créer quelque chose. » Xiaoyi Bao (voir l’article complet)
Comment récupérer cette créativité en berne :
- Se relier à l’univers, c’est d’abord se relier à soi-même. Écrivez une heure tous les matins, au saut du lit. Tout ce qui vous passe par la tête (activité hautement bénéfique, trust me baby).
- Comme le dit fort bien Marie, hypnothérapeute : « Tout ce qui ne te fait pas vibrer est à écarter ». Amusez-vous. relâchez la pression. Faites un truc que vous voulez vraiment. Vraiment.
- Changez. Vos valeurs sont peut-être vos barrières. Testez de faire des choses qui ne sont pas « vous » (non je ne parle pas de tuer votre patron). La plupart des gens construisent une personnalité pour plaire à leurs parents et la société qui les entoure. Vous n’êtes pas du genre à donner à ceux qui mendient ? Demain donnez 10€. Vous n’êtes pas du genre à boire de l’alcool ? Beurrez-vous au rhum. Vous ne pouvez pas sortir sans maquillage ? Sortez sans aucun maquillage. Faites des tests, n’attendez pas de guérir complètement de vos phobies, tics et manies. On a qu’une vie hé ho.
Quand vous maîtrisez votre sujet, que vous savez, le lecteur le sent, il se dit : « Elle/Il sait ! Elle/Il va me donner son secret ! »
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Forcément ! Une fois qu’on maîtrise ce qu’on dit, on devient capable de le formuler facilement. Il suffit de chercher ce qu’on pense au plus profond de nous, non « ce qu’il convient de dire ».
Utilisez le principe de la maïeutique, comme le pratiquait Socrate. Il pensait que chacun de ses élèves portait en lui un savoir, sans en avoir conscience. son but était donc de les faire accoucher de leur vérité.
Utilisez cette méthode de dialogue intérieur, en vous interviewant vous-même, et je vous conseille vivement de le faire à l’écrit. Vous commencez par vous poser une question sur un sujet qui vous bloque. Demandez-vous à vous-même de répondre à votre question au lieu de demander à un ami, à Google…
Mais ne vous satisfaites jamais de la réponse, car l’esprit fonctionne comme un labyrinthe, qui ne dévoilera sa pensée profonde cachée en son cœur, qu’après avoir été cerné de toutes parts.
Et pour cela, il faut respecter ces règles :
- Ne jamais vous prendre pour un idiot. N’insultez pas les millions d’années que la nature a prise pour construire un cerveau comme le vôtre (donc on ne répond jamais « ben ché pas »).
- Toujours considérer que vous n’avez pas atteint le cœur, et continuez de demander pourquoi. Chipotez avec vos réponses.
- Traitez-vous comme un objet d’analyse.
- Observez l’ensemble des pensées qui vous traversent, mais aussi les émotions que provoquent vos questions.
- Choisissez une personne dont vous estimez l’intellect pour vous poser ces questions, ou un personnage intérieur que vous créez (moi, il s’agit d’une chouette bleue…ou d’Alexandre Astier).
- Utilisez n’importe quel prétexte pour pratiquer cet exercice : un événement qui vous contrarie, une vidéo que vous avez vue…Et bien entendu votre sujet d’article de blog, quand vous êtes totalement bloqué !
À propos de votre grand-mère
Comparez votre sujet à une personne de votre entourage.
Disons même la personne que vous connaissez le mieux.
Imaginez maintenant que quelqu’un que vous venez de rencontrer vous dise : Ah [mettre ici le nom de la personne] ? Je l’ai rencontré hier !
Alors là, vous lui demandez : « Que pensez-vous d’elle/de lui ? »
Et cette personne vous répond : « Il/Elle a l’air nerveux/se ! »
Qu’auriez-vous à dire à cela ? Vous connaissez parfaitement cette personne, alors qu’auriez-vous à dire au sujet de sa nervosité ? Pourquoi hier ? En général ? Pourquoi nerveux ? Nerveux de quelle façon ? Lui avez-vous parlé de tel ou tel sujet ? Vous auriez tellement à dire !
Et vous le direz bien, sans aucun problème même.
Vous pourrez me rétorquer que ce n’est pas pareil à l’écrit, que parler de sa mère à quelqu’un, n’a rien à voir avec écrire un article d’expert.
Et c’est là que vous vous trompez.
Parce qu’il n’y a rien de plus pénible à lire qu’un article d’expert. Vos lecteurs veulent lire ce que vous pensez vous.
C’est une croyance répandue que le secret de la grande équation se trouve forcément à l’intérieur d’un cerveau (voir l’attente du messie, etc.) ! Nous attendons de lire le fruit de la réflexion de quelqu’un, une idée nouvelle, puisque jaillie de la conscience d’un créateur.
Alors, exprimez le fruit de votre pensée propre.
Si en général vous avez des soucis à avoir une pensée propre, je vous conseille de lire Comment trouver son style d’écriture, surtout le questionnaire pour « définir sa pensée » (tout à fait maïeutique).
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement
Suis-je clair ? Mon lecteur de 8 ans peut-il comprendre mon texte ?
Plutôt que de chercher à être intéressant, à être aimé ou admiré, il faut chercher à être compris. C’est le niveau d’énergie que vous dépenserez à être bien compris de votre lecteur qui fera de votre article un succès.
Votre volonté doit être déplacée de votre narcissisme à votre besoin réel. Car être vraiment compris est une chose merveilleuse, bien plus satisfaisante que la récompense éphémère de l’admiration.
Ce besoin d’échanger doit autant être relié à votre besoin vital d’être compris qu’à votre besoin vital de transmission pour changer le monde.
Bon, c’est vrai, au final on veut changer le monde, parce qu’on veut vivre plus confortablement parmi les autres. Et quand je dis confortable, je veux dire « à notre plein potentiel », pas « englué dans notre canapé devant Koh Lanta » (quoique Koh Lanta m’ait été cathartique à de nombreuses reprises).
Parce que vivre médiocrement parmi les médiocres tient plus du mode de vie de la larve dans son marécage que de celui de l’être humain, cherchez à dépasser le niveau de compréhension des choses, en cherchant à répondre intelligemment à des questions telles que « Pourquoi les nuages font des formes ».
Test : Es-tu une larve ou un être humain ?
Question 1 : Pourquoi les nuages font des formes ?
Réponse A : Tu es pénible avec tes questions, mange et tais-toi.
Réponse B : Tan a dé kestion twa mdrrrr
Réponse C : Selon qu’ils se situent plus ou moins en altitude, qu’il y ait plus ou moins de vent, les gouttelettes de pluie s’agglomèrent de façon différentes.
Et les mots pour le dire arrivent aisément
Suis-je à l’aise ? Mon écriture est-elle fluide ?
Pour la majorité d’entre vous, le problème majeur concerne la fluidité, le fait de se sentir à l’aise dans ses écrits. Combien de personnes ai-je vu en coaching d’écriture et qui m’ont dit : « Mon écriture est coincée. » ou encore « J’écris de façon trop académique ».
Notre corps sait parfaitement reconnaître sa propre maîtrise par la fluidité qu’il a à exécuter les choses. Par exemple, cela ne fait aucun doute que vous maîtrisez le vélo sur deux roues ou le fait de nager, parce que cela se fait naturellement. Vous n’avez pas à réfléchir pendant 2h avant de monter sur le vélo ou de vous jeter à l’eau.
Quand on maîtrise enfin la nage, on peut apprendre diverses nages, puis d’aller de plus en plus vite, ou encore de nager sous l’eau. C’est passer de la maîtrise au talent.
Mais pourtant, de nombreuses personnes font l’erreur, alors qu’elles ne maîtrisent pas leur sujet, d’essayer d’appliquer du talent dessus. C’est comme si elles essayaient de faire une compète de crawl sans même savoir flotter sur l’eau.
Il se dégage alors des textes une impression de fatuité et d’immaturité, que j’appellerai le syndrome de la dissertation.
Parce qu’encore une fois, l’école (ma grande amie), nous a appris à maîtriser les règles de grammaire, les formules pompeuses et une sorte d’héritage dégueulasse de la littérature classique, succédané de talent littéraire appliqué aux misérables droits d’expression des enfants bien élevés.
Franchement, vous vous rappelez de « Racontez vos vacances ? » Racontiez-vous le jour où Papa s’était enivré et avait touché les seins de tata Gisèle au barbecue ? Et ce que vous aviez ressenti lorsque Maman était partie en pleurant dans la caravane ? Racontiez-vous vos vraies émotions ? Vos réflexions personnelles ?
Non. Les meilleurs d’entre vous (j’entends « selon les notes sur 10 ») racontiez ce qui allait faire plaisir à tous :
« Cet été, nous sommes allés (waw, maîtrise du passé composé, au moins 8/10 là !) à Noirmoutiers (je sais écrire Noirmoutiers, j’ai pas la classe ?) avec mon oncle et ma tante. Nous avons mangé un barbeceue (faute ! moins 1 !), et nous avons chanté des chansons. Le jour, nous allions à la plage et le soir, nous allions au spectacle. » Blaaaaaablaaaaaaablaa.
Le manque de fluidité, il vient en grande partie de là.
Je vous encourage donc à aller vers un peu plus de liberté, plutôt que de rechercher la grande littérature. Allez chercher vos vraies émotions, vos pensées personnelles, plutôt que la bonne manière de dire.
Il vaut mieux un article mal rédigé, que l’on peut corriger, qu’un article pas pensé ou pas ressenti, qui est irrattrapable, quelles que soient les modifications que vous chercherez à y apporter.
Autant essayer de mettre de la mousse à raser dans une mayo ratée pour la faire tenir debout.
J’en arrive de plus en plus à la conviction que la chose qui compte, ce n’est pas les formes vieilles ou nouvelles, mais que le fait que l’homme écrive sans penser à aucune forme, qu’il écrive parce que cela coule librement de son âme. Tchekhov, La Mouette.
D’abord le fond, ensuite la forme. Dans l’autre sens ça ne marche jamais.
Être soi-même ? Mmmm…nope !
Quoi ? Que lis-je ? Mais y a écrit partout « être soi-même » et tout !
Ok. Si vous avez une quelconque idée de qui vous êtes vraiment, au fond, soyez vous-même, sans restrictions. Mais peu d’entre nous le savons vraiment.
Comme Sophie, dans Le monde de Sophie, mettez-vous devant votre miroir et posez la question « Qui es-tu ? » Si la question vous met mal à l’aise, ou que vous ne savez pas trop quoi répondre (ou alors des choses ineptes comme « Ben, je suis moi quoi ! »), il y a fort à parier que vous ne connaissiez pas le sentiment du véritable soi.
En gros, vous êtes, en tant que bon être humain du XXIème siècle, gouverné par le faux-self, ce masque que l’on porte pour plaire aux autres.
Je vais vous raconter quelque chose, qui non seulement va vous expliquer parfaitement cette notion, tout en vous donnant un exercice à faire qui va vous permettre de sortir de ça :
Lorsque je donnais des ateliers d’écriture, je demandais à mes clients de me donner 3 adjectifs les caractérisant.
Je ne compte plus le nombre de « tolérante », « à l’écoute », « bienveillant », « optimistes » et autre qualités « sympas » que j’ai eues.
Vous voyez comment les gens se définissent eux-mêmes ? Avec des qualités sociales ! C’est à dire des caractéristiques de soi correspondant aux attentes des autres. Jamais je n’ai eu parmi les réponses des « intelligent », « mélomane » ou encore « créatif ». Ces qualités sont gardées au fond de soi, comme s’il s’agissait de tares que l’on n’ose exprimer.
Alors, je demandais à ces personnes de s’imaginer la situation suivante :
Imaginez-vous que vous soyez devenu célèbre dans votre domaine. Vous êtes interviewé (à la télé ou dans la presse), par votre chroniqueur préféré.
Celui-ci vous reçoit et avant de commencer, vous présente à son audience par ces mots :
« Aujourd’hui, nous sommes ravis d’accueillir le grand/la grande [mettre ici votre nom]. [Qualité 1], [Qualité 2], [Qualité 3], on ne compte plus ses succès ! »
Ou encore « Nous adorons [mettre ici votre prénom], elle/il est tellement [Qualité 1], [Qualité 2], [Qualité 3] !
Adios les « tolérants » et autre « optimistes » ! Des qualités qui en jettent s’il-vous plaît.
Vouloir créer sans être prétentieux, c’est comme vouloir fabriquer une maison avec un toit pas trop haut, pour ne surtout pas qu’on puisse s’y tenir debout.
Créer, écrire, s’exprimer EST une prétention.
Attention, prétendre ne signifie pas « Être tellement imbu de sa personne que l’on en est méprisant et hautain », cela signifie que l’on souhaite obtenir un résultat, et qu’on prétend être capable de l’obtenir.
Si vous prétendez passionner vos lecteurs, comment le faire sans être passionnant ? Si vous souhaitez acquérir la confiance de vos lecteurs, comment faire sans être brillant ? Et dépasser vos concurrents sans être talentueux ?
Si vous donnez des cours de musique, vos clients préféreront-ils un musicien génial ou un musicien sympa ? Sérieusement !
Si vous vous dites (oh oui je te connais, peuple de la modestie) : « Mais comment prétendre être génial quand on ne l’est pas ? »
Devenez-le. Devenez-le. Devenez-le. Le génie, c’est la capacité à exprimer une pensée vraiment personnelle avec talent. L’accès à votre pensée personnelle est à votre portée, le talent s’acquiert à force de maîtrise.
Trop paresseux ? Restez sympas. Pas de soucis, le soleil a besoin de gens à éclairer. Si on était tous des soleils, on se rôtirait les uns les autres.
Envie de s’y coller ? Ça commence maintenant.
Lisez vos articles, et posez-vous la question à chaque phrase : Est-ce que ce texte a l’air suffisamment [qualité 1/qualité 2/qualité 3] ? Non ? Que me manque-t’il pour obtenir ce résultat ? Et si je relisais l’article de Contentologue ? 😉
C’est un grand vent de liberté qui va souffler sur vos écrits. Avoir le droit de se la péter, c’est rien que du bonheur. Du coup on peut se permettre d’être drôle, brillant, inspirant, génial, sans entrave.
N’ayez aucune complaisance en vous relisant : votre texte fonctionne comme un aimant. 2 polarisations : attire ou repousse. En gros, soit vous êtes attirant (grâce à vos qualités 1, 2 et 3), soit vous êtes désespérément chiant.
Il n’y a rien de plus salvateur qu’une bonne grosse dose de lucidité sur soi-même : certes, on doit en passer par le sentiment déplaisant de sa propre médiocrité, appelé Litost dans la langue tchèque : « Un état tourmentant né du spectacle de notre propre misère soudainement découverte ». Mais ce n’est pas l’enfer de Dante, et une fois franchie cette difficile porte, on peut accéder à celui, bien plus agréable de la volonté de changement radical.
« Ça ne va pas du tout ! » s’écrie l’écrivain honnête en chiffonnant sa page et en la jetant loin de lui.
« C’est mieux que rien… » pense l’écrivain médiocre en relisant 57 fois sa page jusqu’à ce que l’habitude de ses mots abscons la lui rende tolérable.
J’ai une bonne nouvelle : on ne désire que ce que l’on est déjà au fond. Il ne viendrait pas à l’idée à votre cerveau d’aspirer à ce pourquoi vous n’êtes pas fait.
Jaloux de quelqu’un ? C’est votre potentiel que vous jalousez. Tellement envie d’être un artiste, mais soi-disant aucun don ? Tordez le cou à la personne qui vous a mis ça dans le crâne, lâchez les chiens bien dressés de votre personnalité-forteresse et réveillez l’artiste qui sommeille !
Allez, mes lecteurs, vous le sentez ce génie en vous qui demande à s’exprimer ?
Comment obtenir des milliers de leçons gratuitement
L’observation est l’un des meilleurs apprentissages. Et vos concurrents vous offrent sur un plateau des milliers de textes à lire, pour apprendre à formuler de la bonne manière.
Commencez par choisir un article de blog que vous trouvez fabuleux (il vous estomaque à chaque fois que vous le lisez, car oui, vous l’avez lu plusieurs fois tant il est ouf), et travaillez avec méthode, une phrase après l’autre.
Posez-vous les bonnes questions au sujet de chaque phrase :
- Comment cette phrase retient-elle l’attention ?
- Quelle est sa forme grammaticale ?
- Y-a-t-il un vocabulaire particulier ?
- Quel niveau de langage ? Dans tout le texte ?
- Quels sont les verbes d’action employés ?
- Des figures de styles ?
- Est-elle courte, longue ? Quel est son rythme ?
- Observez-vous des allitérations ?
- Est-elle agréable à « entendre dans votre tête » ? Pourquoi ?
- Quelle ponctuation ?
Phrase suivante :
- Mêmes questions que précédemment
- Comment s’agence-t’elle dans le paragraphe ?
- Comment est-elle introduite ? Y-a-t-il un mot de liaison ?
- Le rythme de cette phrase est-il différent de la précédente ? Est-ce intéressant ?
- Y-a-t-il un saut de ligne avant ou après ?
Faites ceci avec chaque phrase.
Texte entier :
- Quel est le ton général du texte ?
- Comment la personnalité du blogueur transparaît-elle ?
- Si le blogueur a cherché à obtenir 3 qualités, quelles sont-elles ?
- Quel est le rythme général du texte ? Comment est-il obtenu ?
- Les sous-titres accrochent-ils l’œil ?
- Quels sont les autres éléments qui accrochent l’œil ?
- La typo est-elle agréable ? Assez lisible ? Grosse ?
- Beaucoup de sauts de lignes ? À quels moments clés ?
- Des images ? Où sont-elles placées ?
Voici un excellent article pour l’analyse sémantique d’un article de blog.
Envie de plus de pistes pour analyser un texte ? Utilisez les ressources du site Espace français.
En tant que blogueur, vous vous devez d’être au minimum spécialiste de l’écriture blogging, et donc un bon critique et analyste des écrits des autres.
Et ce n’est pas si difficile. Utilisez cette méthode avec quelques textes que vous appréciez particulièrement, vous verrez que ce réflexe deviendra naturel.
- Pour aller plus loin : 6 étapes pour écrire un article de blog remarquable
Et vous ? Quelles sont vos méthodes pour rédiger un article de blog irrésistible ?
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Il manque des infos ? Ou alors, tel l’enfant exigeant, une question en soulève une autre ? N’hésite pas à le demander dans les commentaires et je te répondrai avec plaisir.

Sophie, la Contentologue, vous apprend à écrire et à vivre de vos écrits. Articles, livres, romans, pages de vente : découvrez comment rédiger et devenir un pro de la plume !
Bonjour Sophie,
J’avoue, pour l’instant je n’ai pas terminé de lire ton article. Mais j’ai lu le début et je me suis rendu compte que je me suis complètement trompe sur ma manière de rédiger.
Et le souci c’est que je ne peux pas me le permettre et cela me met une véritable pression.
La raison pour laquelle je dis cela.
Je ne vais pas mentir, je me suis mise au blogging quand je suis tombé sur Olivier Roland et sa vidéo qui dit comment vivre la vie de ses rêves grâces à son blog.
Et puis j’ai commencé à cogiter et à cogiter. Résultats : ce mois-ci j’ai publié plus de 100 articles. Sans rire. Et eu environ 300 vue. Mais je vois bien qu’il manque quelque chose. Je n’en suis vraiment pas satisfaite. Je me dis que je ne fais que faire un compte rendu sur ce que je lis et je n’aime pas cela. J’ai l’impression d’être une « imposteur ».
Le comble, c’est que j’aime vraiment ce que j’écris. Je suis une fervente défenseur du produit naturel. Et en faisant des recherches sur mon blog, j’ai découvert un monde qui a fini par me passionner.
Et je crains d’avoir fini par m’en dégoûter à force de seulement les rapporter.
Mais je me pert là encore. Le fait est que je suis actuellement en première année de médecine. Vous allez dire que je suis débordée, mais ce n’est pas du tout le cas. J’avais décidé de laisser tomber.
Non pas à cause du blogging mais à cause de l’univers qui s’est ouvert à moi. J’avais toujours rêvé de devenir écrivaine mais je n’ai pas pu à cause de l’endroit d’où je viens. Cela n’a aucun débouchés de devenir romancière.
Mais je me pert encore, blogger m’a ouvert d’autres possibilités. Et maintenant, je me rends compte que je ne peux continuer dans la voie qu’on veut me faire prendre. Je suis donc – presque – dans l’obligation de prouver à mes parents que je ne fais pas fausse route.
Tous cela pour dire que j’ai décidé de faire un grand remaniement de mes articles, en me basant sur ce que vous avez écrit. Seulement, je vous le demande comme une faveur, pouvez vous passer ne serait ce qu’une fois voir mon blog. Un avis extérieur ne serait pas de refus. Merci.
Hello Sophie,
Au début, comme beaucoup d’articles que je lis, j’ai un peu survolé le tien. Puis je l’ai lu « pour de vrai ». Je le trouve brillant (sans vouloir trop te mousser), on sent que tu aimes écrire de façon viscérale et les conseils que tu donnes sont ceux que chacun souhaitant rédiger devrait suivre – même s’il ca induit pas mal de boulot. Chapeau !
(et la prochaine fois je me relirai… à croire que j’ai rien retenu)
Ça ira pour cette fois, mais que je ne t’y reprenne pas. :p
Hello Alex,
Merci beaucoup ! 🙂
C’est vrai que lorsque je me mets à écrire, je commence par faire un plan, de façon pragmatique, je me lance avec précaution, et les premières lignes me déçoivent un peu, et puis au bout de 10mn à peu près, je ne contrôle plus rien, et ça devient totalement viscéral. Je n’ai plus l’impression de travailler, j’oublie le temps, et je pense que j’ai acquis cette chose grâce au journaling dont je parle dans un autre article.
À bientôt par ici 🙂
Toi ? Qui es-tu ? Melle contentologue ?! (J’ai déjà ma petite idée )
Super article, comme d’hab. Ça a réveillé mes sens enfuits sous une profonde couche d’incertitudes. Bon, je suis aussi encore au fond de mon lit, à peine réveillée… ça y joue. Mais je voulais dire que oui, en gros, mettre du soi dans ce qu’on écrit c’est ouvrir son coeur et son âme passionnés à ses lecteurs. Encore faudrait-il se connaître soi-même ! Dis-moi ce que tu écris et je te dirai qui tu es ! Non ?
Le lâcher-prise et le lecteur sera transporté (tout en n’oubliant pas de maîtriser son sujet car se perdre à parler de la beauté d’un couché de soleil alors que l’article est censé traité de l’art des Huichols le gars va dire « wtf ! » Mdr)
Merci pour ton article passionnant !
Hello Sabrina,
Merci beaucoup 🙂 Quoique, l’art de la colligation permet de traiter justement différents sujets, l’un comme base, l’autre comme angle. Ainsi, « La thématique du soleil dans l’art Huichole » peut connaître un franc succès. :p
À bientôt !
Ouai j’avoue, surtout que sur certain de leurs tableaux, il y a du soleil ! Je viens de faire un article sur eux d’ailleurs, et j’aurais surement pu rajouter un couplet avec ton titre… hihi.
Bonjour Sophie,
super article, comme toujours! Je me souviens (entre autre) d’une phrase lue dans « Et si c’est un homme » de Primo Lévi que je me suis lue et rerelue, puis chanté dans la tête tellement c’était beau. Je n’ai jamais eu l’idée de faire ces exercices d’analyse, de recopiage, sur de tels passages éblouissant de génie. Je vais tenter. Nettement plus agréable que de faire des exercices de grammaire… Et je mettrai un commentaire sur « devenir journaliste » parce que ça a fonctionné pour moi, hihi! A bientôt et merci à toi, doctoresse es contentologie 😉
Merci Aela,
tu verras que ça va permettre à ton cerveau d’intégrer plus facilement ! 🙂
Moi j’ai pas de cheveux, donc pas de coupe moche (quoique, c’est en soi une coupe) donc c’est peut être pour cela que je ne suis pas complètement d’accord avec une approche ayatolesque (on a la liberté d’orthographier un mot étranger car c’est une transcription phonétique d’un truc qui n’existait pas en francais non?) de l’analyse sémantique. Pourquoi? Car nos lecteurs n’auront pas ce niveau d’exigence, le francais moyen aura juste besoin de trouver les mots qui lui sont chers et qui reviennent en boucle dans leurs questions et que l’étude de marché collectera. Tout comme être compris par un enfant de huit ans n’est pas une bonne idée si notre public cible est adulte ( oui j’avais compris l’idée de clarté mais c’est là l’erreur: parler à son public avec un language qui n’est pas le sien, oups j’ai crâmé mon quota de parenthèses).
Bon, ok j’ai tout à apprendre et tu m’y aides déjà beaucoup, et je tente quand même de garder un sens critique.
J’aime ton style wanagain-je- surfe- sur-les- mots- et virevolte- avec- aisance- et-dynamisme qui nous embarque loooiiin mais ce feu d’artifice m’a un peu tourné la tête. Je vais me faire un résumé bien scolaire ;).
Dix heures? Non. Plutôt passer à l’action: vite, et accepter de se planter, récuperer les commentaires et améliorer au prochain article. Se faire plaisir en chemin avant tout. Et ce n’est pas travailler: on s’amuse – de manière concentrée, hein!- et du coup on n’a plus l’impression de travailler.
Ah, il y a une question à la base de ce qui précède: pourquoi on peut faire cartonner un blog en sous traitant tout en passant par upwork/elance etc?
Sophie je t’aime et je ronronne à te lire
Bizzz entre les oreilles
Merci pour ton commentaire.
S’il y a des articles qui sont partagés en masse, c’est bien grâce à leur style. L’analyse sémantique te permet de comprendre comment ils sont sortis du lot.
Ce que je veux dire, c’est qu’un enfant de 8 ans ne possède pas les connaissances, non qu’il est stupide. Le lecteur a besoin de trouver toutes les infos sur son problème, sinon, il va chercher ailleurs ! Ce n’est pas de ma faute si certains adultes pensent qu’on doit parler aux enfants de 8 ans comme à des demeurés.
Tu peux toujours passer à l’action vite, et si jamais tu réussis à avoir des visiteurs et des commentaires comme ça, file-moi le lien de ton blog !
Le plaisir de faire fait partir intégrante du processus que je propose. Se découvrir soi permet de savoir quoi dire, je ne parle pas de souffrance mais au contraire de se faciliter la tâche, car le travail, s’il nous correspond, est du plaisir, non une corvée.
Je n’ai pas compris ta question. Un blog en sous-traitance ?
Merci, à bientôt (par « entre les 2 oreilles », j’imagine que tu veux dire « à l’arrière de mon crâne » ?)
Bonjour Sophie, merci pour ta réponse. Nous sommes donc d’accodr.
Ce à quoi je faisais allusion: je connais des bloggeurs qui délèguent l’écriture en donnant un plan des mots clefs et une orientation. Pas cher…
Ok, il existe de multiples méthodes de marketing, et de façon de monétiser un blog.
Merci pour ton nouvel article, Sophie.
Pertinent, détaillé, léger.
Je voulais te poser une question : Comment fais-tu pour fixer ton menubar sur ton site (Formation blogging – coaching)? Utilises-tu un plugin ? Et si oui lequel si ce n’est pas indiscret ?
Hello Tristologue (lol),
La barre est inclue dans mon thème WordPress. La grande majorité des thèmes ont cette barre de menu. Merci pour ton commentaire, à bientôt !
Bonjour Sophie,
C’est génial.
Tu as fait un bon boulot,
J’aimerais te dire une chose, j’attends toujours tes e-mails.
Je te souhaite une bonne santé.
Bonjour Lauran,
Merci beaucoup. Il s’agit d’un envoi automatique, tu as du faire une erreur en t’inscrivant. Essaie de t’inscrire de nouveau ? Ou check tes spams sinon. À bientôt !